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 Petites Histoires d'une Inquisitrice

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Ethanna
Garde
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Ethanna


Messages : 41
Date d'inscription : 12/02/2015

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MessageSujet: Petites Histoires d'une Inquisitrice   Petites Histoires d'une Inquisitrice EmptyMer 22 Avr - 15:07

Petite introduction.
Je voulais juste vous faire partager quelques moments avec mon inquisitrice. Ce n'est pas comme Truckette ou Lorenal, carrément une fanfict, juste des petits passages, des instants décousus retranscrits lorsque j'ai un petit moment pour les écrire ou quand je m'ennuie.

En espérant que ça vous plaira.


Mon cœur cogne sourdement… petit oiseau effrayé, capturé dans les méandres oniriques de mes cauchemars. Ma main glisse doucement, fraiche et réconfortante, sur mon front perlé de sueur, sur mon regard hanté et perdu, sur mes joues brûlantes. La peur laisse sur les reliefs de mon visage, les vestiges de sa visite nocturne, même ma gorge me semble douloureuse de cris que je n’ai hurlé que dans mon imagination. Je me redresse sur l’oreiller de plume, summum d’un luxe bien loin de mes besoins usuels, et me recroqueville comme une enfant apeurée. A chaque fois que mes paupières se ferment, les événements de Darse se rejouent devant moi. Les plaintes, les gémissements, l’horreur, la fumée et le sang. Les flammes dansent leur ballet mortel, les lames s’entrechoquent, perçant dans un bruissement mat les chairs, la magie crépite, dessinant ses arabesques de foudres ou de glace. La douleur et la mort envahissent l’air, se chargeant d’un désespoir tangible. Les cris du Dragon vicié résonnent, trouvant un écho dans le cœur des mourants. Mais l’effroi qui serre nos âmes face à ce monstre, n’est rien face à celle qu’inocule son Maitre.

Je tremble rien qu’au souvenir de sa voix, sombre et suave, noire comme l’abîme des tréfonds. Une aura de puissance néfaste et un faciès d’horreur. Je crois qu’au moment de son apparition, j’ai perdu cet orgueil, cette partie de moi s’imaginant avec détachement, que mourir pour en sauver d’autres était une bonne cause pour passer de l’autre coté du Voile. Mais il n’en ai rien. Mourir n’est pas plus facile parce que l’on protège, le sacrifice ne rend pas l’épreuve plus agréable, juste plus acceptable… Oui… acceptable…

J’ai froid… peut-être que l’évocation de mon rêve s’attarde en ce monde, gelant de son haleine polaire, l’atmosphère de ma chambre. J’ignore comment ou pourquoi j’ai survécut à cet affrontement avec le Magister. Mais je me rappelle parfaitement le froid mordant, ses picotements et sa morsure malgré mon feu originel. Même drapée de ma magie, de sa chaleur vacillante sous mon épuisement, le bout de mes membres se glaçait inévitablement. Je me souviens de l’engourdissement, de l’abandon lorsque l’espoir n’est plus qu’un sentiment futile sans aucune attache avec la réalité. L’avalanche aurait du m’arracher à cette vie, m’avaler tout comme Darse ou l’armée de Templiers Fantoches. Mais au lieu de finir ensevelie dans un linceul de neige,  la fatigue et le froid devenait mon tombeau alors que mes pas tentaient de me ramener à cette Inquisition.

Je me lève, chassant d’un mouvement de tête, toutes ces idées et pensées parasites. Hors de question de ressasser un passé révolu alors que l’avenir promet tant d’interrogation. Je sais qu’il me faudra un jour, à nouveau affronter cette peur sourde habitant ma poitrine, qu’il me faudra me tenir au devant de Lui et que l’un de nous devra périr à l’issue de cette ultime rencontre… A moi de bâtir un bouclier d’airain pour qu’il ne puisse m’atteindre par la peur qu’il m’inspire. A moi d’enfermer mes démons et mes inquiétudes, d’être en paix avec moi-même pour ne lui offrir aucune prise, aucune chance…



*******



« Hors de question ! » m’exclamais-je, un tantinet agacée. «  Je ne veux pas devenir Inquisitrice. Je n’en suis pas capable et je n’en éprouve pas davantage l’ambition ! J’ai promis de vous aider en me servant de la marque, et je le ferais jusqu’au bout, mais ne comptez pas sur moi pour endosser la responsabilité de votre Inquisition ! »

«  Mais en tant que Messagère d’Andras… »

« Je ne suis pas la Messagère d’Andrasté ! » coupais-je Cassandra tout en détachant chaque syllabe de ce maudit surnom.

Fallait-il qu’ils rabâchent tous ce satané titre, comme une litanie incessante et insistante, me sortant ce prétexte à tout va, comme s’il pouvait résoudre tous les problèmes de Thédas. Ne peuvent-ils comprendre, que leur foi n’est pas la mienne, que leurs croyances divergent des miennes. Ont-ils oubliés les motifs qui ornent les tempes, la pointe de mes oreilles.

Je m’éloigne sans leur laisser l’occasion d’épancher leurs motifs. Cette marque gravée sur ma main me somme de porter assistance à leur Inquisition, certainement pas de prendre sa tête. J’accélère le pas. Tout à coup j’ai juste envie de courir, de laisser derrière moi, le poids de ces responsabilité qu’on m’assigne, d’abandonner Fort Céleste et ses habitants. Mes lèvres exhalent un soupir de frustration alors que je m’affale contre un arbre du jardin. Des ronces, ici et là, s’élèvent, épines au clair, alors qu’embaument les fleurs sauvages. Les ruines d’un ancien puits couvert de lierre et de fadorties attirent des abeilles donnant à ce lieu encore abandonné, un petit air de chez moi.

J’aimerais que juste une fois, ils me considèrent comme une personne et non la représentation erronée de leur divinité… parfois j’ai l’impression qu’ils ne voient que ma marque et son utilité, sans penser à celle qui l’arbore contre son gré. Oh bien sûr, je comprends qu’ils agissent de la sorte et j’imagine qu’ils m’accordent suffisamment leur confiance pour me proposer de devenir Inquisitrice mais je n’en veux pas de ce titre, de cette responsabilité. C’est une chose d’avoir au creux de sa main la magie annihilatrice des failles, et une autre de detenir la vie et le destin d’autrui entre ses doigts.


« Ma Dame, vous êtes perturbée… »

Blackwall. Mes yeux se lèvent sur le garde, accrochant au passage son regard inquiet. Il me tend une main et mes doigts enlacent les siens, le temps qu’il me remette sur pied.

« Non… pas vraiment… »

Il se fait inquisiteur, fouillant mes prunelles d’argent alors que je passe une main génée dans la broussaille sombre de ma chevelure rebelle.

« Si... Peut-être…  ça n’a pas vraiment d’importance…»

Il n’ajoute rien, se contentant d’attendre que je m’épanche sur son épaule. Ne suis-je pas lâche de me plaindre de mon sort, alors que d’autres, au dehors de ces murs, affrontent avec courage les failles et leurs démons, se battent pour leur famille et leur vie, se défendent pour survivre. Mais pourquoi devrais je abattre mes croyances et mes idéaux, au prétexte que d’autres ont besoin de moi, de ma magie, de cette encre phosphorescente incrustée dans ma paume. Ma volonté d’aider l’inquisition n’est pas incompatible avec celle que je suis, mais incarner tout ce qu’elle représente, devenir son Chef… ça c’est contraire à celle que je suis, à mes convictions spirituelles.

«  Je pense que vous feriez une inquisitrice parfaite. Justement parce que vous ne le souhaitez pas. L’ambition ne vous a pas corrompue, et vous n’en serez que plus juste. »

« Je suis une elfe… une dalatienne… et si je respecte la légende d’Andrasté, mon cœur et ma dévotion ne lui appartiennent pas. Il faut un andrastien à sa tête, et non une obscure inconnue, étrangère et de surcroit hérétique »

Un léger rire le secoue.

«  Si ce n’est que ça. L’inquisition est après tout déclarée hérétique par la Chantrie. Quand au reste, votre compétence et votre courage après l’épisode notamment de Darse, ne sont plus à remettre en cause ma dame. Vous savez, même si vous n’aimez pas que l’on vous appelle la Messagère d’Andrasté, vous êtes le cœur de cette organisation. Sans vous, elle ne serait probablement pas ce qu’elle est actuellement. Je pense qu’elle s’écroulerait ou qu’elle n’aurait jamais pris l’ampleur qu’elle a aujourd’hui »

« Joséphine, Cassandra, Lélianna et le Commandant sont ceux qui l’on formée »

« Créée, oui mais les gens vous suivent vous. C’est vous qui représentez l’Inquisition. Ceux qui s’engagent le fond parce qu’ils croient en vous, au symbole que vous représentez. Etre la messagère d’Andrasté, ce n’est pas porter qu’un titre, c’est aussi insuffler un espoir à ceux qui commençaient à perdre foi en la vie. »

Je détourne le regard, le perdant sur les hauteurs crénelées des remparts. Mes doigts s’entortillent entre eux, signe d’un malaise qui n’échappe pas au guerrier.

«Essayez de prendre le temps de réfléchir à leur proposition. »

« Hmmm…» marmonnais-je en l’observant partir.  « je vais essayer … »
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